Antonin, ou mon « petit Frizou » comme on aimait se dire. C’est trop bizarre sans toi. Tous les soirs, ou presque, on se racontait ce qu’on avait fait récemment. Tu me parlais surtout de tes courses et des derniers petits potins. Ou encore tu me donnais des conseils comme lors de la dernière discussion que l’on a eu, elle m’a tellement touché de ta part si tu savais. Je me dis maintenant que cette dernière discussion était magique et digne de notre si belle amitié. Je me souviens de ta tête dans les vidéos, tu tournais un peu autour du pot, mais qu’est-ce que ça m’avait fait rire. C’était tellement touchant.

Treize années d’amitiés qui ont commencé en maternelle. C’est en primaire où tout s’est soudé entre nous. On jouait tous dans la cour à se courir après, ou alors on restait avec notre bande vers l’abri où il y a pleins de dessins. On se mettait assis et on discutait tous ensemble, on avait chacun notre place. Ou encore dans la petite cabane, on s’amusait à monter dessus sans que personne nous voit ou sinon on allait être punis.

J’adorais venir chez toi, on jouait dans ta chambre à GTA. Je n’avais pas encore de console, du coup tu m’apprenais à jouer. T’allais tout le temps, sans exception, nous chercher un plateau, avec de la brioche et du chocolat que l’on mangeait dans ta chambre. Puis on allait devant ton ordinateur, tu me montrais les vidéos que tu faisais avec ton hamster, “TAG”. Tu lui faisais faire du vélo, comme toi, ou tu le mettais dans ta baignoire pour qu’il nage. Ensuite on allait dans le bureau et on jouait avec lui. Tout ça, c’est ce qu’on faisait quand on rentrait de cours, sans oublier les devoirs bien sûr ! Ils étaient faits en moins de vingt minutes, en cinquième, chacun faisait une matière et on s’échangeait les cahiers pour aller plus vite. Et hop, on retournait s’amuser. Que de magnifiques souvenirs.

Même dans les mauvais moments on trouvait toujours le positif ou alors on en tirait une leçon. Comme la fois où l’on s’était embrouillés une semaine au collège, à cause de quelques personnes. Ça a été notre plus grande dispute, on ne se parlait plus, même un prof l’avait remarqué et était venu nous parler. Au final, on s’était fait un câlin et tu m’avais dit « t’inquiète Justine, c’est juste des gens jaloux ! Tu viens chez moi ce soir ? » et hopla on était reparti. Cette dispute avait été assez rude et on en est ressorti plus fort, avec une leçon. On se retrouvait toujours à côté en cours, même quand les profs souhaitaient nous placer, car nos noms de familles étaient les mêmes à une lettre près, le destin non ?

Tu manques à beaucoup de personnes, j’ai appris à connaître les amis que tu avais l’année dernière dans ta classe. Maintenant ils sont dans la mienne cette année. Elle aurait pu être la nôtre. On s’entend super bien, on peut parler de toi sans gêne, des fois en étant triste et des fois en se racontant des choses drôles, et on en rigole, ça peut faire mal tout comme ça peut faire du bien. Tu nous manques terriblement mais personne ne t’oublie.

Posté par Justine Landi